lundi 27 avril 2009

Légère refonte

Bienvenue sur mon blog.

Si tu viens d'arriver, tu peux choisir de le consulter article par article, en les remontant par ordre chronologique depuis le premier (Que la lumière soit...) en bas de la page septembre, ou tu peux choisir un article dans les catégories suivantes.

Articles par thème :
News/Communication avec le lecteur :
Que la lumière soit..., ...et la lumière fut, Blogosphère, Et si on parlait de moi ?,
Coups de gueule :
Ta machine à tuer, Tous aux urnes !, Rejet de l'intelligence, Rue de Stalingrad, Rien à gauche, rien à droite, je traverse..., Facebook
Politique :
10 bonnes raison de haïr les rouges, Et pourquoi pas le centre ?, Démocratie, Pirates, Libéralisme, Patriotisme et nationalisme, Populismes, Mon utopie libérale, Consumérisme
Réflexions autour de l'actualité :
Matraquage médiatique, Le naufrage de Zoé, Comportement exemplaire, Bien fait !
Délires :
Je suis un rebelle, Crois en moi, Dieu est un système d'exploitation, Religion en kit, C'est chiant!, Et si nous avions créé Dieu
Réflexions diverses :
Je suis d'accord avec moi-même, Débats stériles, Amitié et familiarité, L'acte désintéressé, Le monde est petit, Évolution, Pourquoi ?, Tolérance, Mort et suicide, L'esprit de communauté, Tout et son contraire, Tout le monde se plaint, Saine violence, Musique, goûts et couleurs, Intégrité, Les hommes contre les femmes (et inversement), Notre petit film personnel, Moment d'humilité, Principes, Le déséquilibre amoureux
Religion :
Dieu n'existe pas ?, Je suis agnostique

Explications inutiles et inintéressantes :

Je m'arrangerai pour que cet article reste tout en haut en premier.

Le mythologique lecteur régulier de ce blog remarquera qu'une légère refonte a eu lieu. J'ai supprimé un ou deux articles particulièrement mal rédigés ou manquant de méthode dans le raisonnement (je les ressortirai peut-être un jour en version améliorée), et surtout j'ai réarrangé mon système de classement ci-dessus de manière un poil moins fallacieuse.
Ainsi on retrouve maintenant mes articles classés par thème plus que par type d'article. Le lecteur avisé pourra ainsi éviter mes articles politiques (légion ces derniers temps) s'ils ne l'intéressent pas par exemple.
J'ai en revanche gardé les catégories "Coups de gueule" et "Délires" : dans la mesure où ce sont ceux que je me marre le plus à écrire, je suppose que ça doit être les plus sympa à lire pour se lancer, et je préfère donc les garder à part, même si certains traitent aussi de politique ou de religion.

Bien évidemment, tous les articles sont sujets à être modifiés voire supprimés n'importe quand et n'importe comment, par moi et moi seul, que ce soit pour revenir sur l'orthographe, une formulation un peu lourde, un exemple fallacieux ou même une idée qui viendrait à me déplaire (ou toute autre raison).
Considère qu'il en va de même pour celui-ci.
N'hésite pas non plus à commenter les articles : je suis assez friand de critiques, d'éloges et de débats.

PS: Cet article étant supprimé après chaque nouvelle publication de manière à être recréé et donc à apparaître en premier dans le blog, je vous recommande d'éviter de poster vos commentaires ici et de choisir plutôt un autre article (le premier par exemple).

PPS: Si tu lis une version de ce blog diffusée par flux RSS (sur Facebook par exemple), ce serait cool de laisser tes éventuels commentaires sur le blog original (http://megalomanu.blogspot.com/) et non sur le site de diffusion. Il y en a déjà pas des branlées, alors si en plus on s'amuse à les disperser...

Consumérisme

Il serait temps d'arrêter d'entretenir la confusion entre consumérisme et capitalisme.

Ce n'est pas le capitalisme qui a inventé le consumérisme. Celui-ci ne date pas d'hier et est tout simplement inhérent à la nature humaine. On a besoin de consommer pour vivre, et on aime par définition tout ce qui nous apporte du confort. Comme on ne sait pas de quoi demain sera fait, on a tendance à vouloir stocker et amasser, ce qui tend à poser des problèmes dans la répartition des ressources.
Les problématiques consuméristes remontent à la plus haute Antiquité. La tendance des hommes à gaspiller, à être obnubilés par l'amas de possessions et de richesses, ou encore par la sécurité matérielle est, par exemple, au cœur de bon nombre de récits bibliques qui ne datent pas d'hier. Même sous un système collectiviste, les gens ont besoin de consommer.

La contribution du libéralisme économique en la matière fut, par l'abondance de richesse que son application partielle engendra, de permettre à la nature humaine d'exprimer ces inclinations, de donner libre cours à sa tendance instinctive à la consommation. L'écroulement des systèmes féodaux et le progrès technique et social (qu'on attribue ce dernier au libéralisme ou au socialisme) ont, de leur côté, permis de généraliser le consumérisme et de l'étendre aux masses, au lieu de le réserver à quelques élites possédantes (sans toutefois débouter ces dernières, bien au contraire).

Ce n'est donc pas le capitalisme qui a engendré le consumérisme, mais bel et bien la tendance naturelle de l'Homme à la consommation qui a engendré les moutures actuelles du système capitaliste.

La cause de la confusion, outre l'intérêt des divers extrêmes à l'entretenir, est que le capitalisme contribue à attiser et à décomplexer le désir consumériste. La consommation étant l'étalon par excellence de la bonne santé d'un système économique donné (qu'il soit capitaliste ou non d'ailleurs), ses agents ont tout intérêt à l'entretenir, que ce soit par le biais de la publicité, du marketing, de l'innovation ou encore en faisant de certains produits un élément essentiel de la représentation sociale des individus (signes extérieurs de richesse ou même symboles d'appartenance à telle ou telle "tribu" anti-consumériste).
Et encore, parler de décomplexion me paraît abusif, en particulier dans notre beau pays où la consommation de masse garde l'image du démon tentateur, dont nous ne sommes que les victimes forcées, et certainement pas les instigateurs finalement satisfaits mais incapables de le reconnaître.

Pourtant, après déjà un moment passé à me faire en quelque sorte l'avocat d'une certaine forme de consumérisme, je n'ai reçu que trois réels chefs d'accusation rationnels à son égard. Le premier est écologiste, le second est réactionnaire, le troisième est philosophique.
L'argument écologiste est assez évident en soi : le consumérisme entretient et justifie le productivisme et son cortège d'abus environnementaux (surexploitation des sols, empreinte écologique, épuisement des énergies non-renouvelables, etc.). Je ne nie évidemment pas ce problème, même si pour moi, comme je le développerai plus avant dans un article déjà commencé et consacré à la question, la source du problème - et donc sa solution - réside plus dans la démographie que dans la consommation. N'oublions pas que la consommation sert avant tout à la satisfaction de nos besoins primaires vitaux, et qu'on ne peut donc la réduire que jusqu'à un certain point. Même si nous arrivions à diviser par quatre notre niveau de consommation actuel, lorsque la population aurait quadruplé (soit au bout d'une poignée de centenaires à tout casser), le problème se reposerait (le même raisonnement s'applique aussi à d'autres sujets, comme la production de gaz à effet de serre).
L'argument réactionnaire s'appuie sur l'assertion, non-démontrable à mon sens, que le confort matériel et l'exhortation à la consommation nuisent à la production intellectuelle et au maintien de certaines valeurs. Quand bien même cette conception s'avérerait justifiée, j'ai tendance à trouver fallacieux de préconiser une politique de masse qui privilégierait une hypothétique satisfaction intellectuelle subjective sur la satisfaction incontestable de besoins physiques concrets.
Enfin on entend souvent dire que la consommation est futile, vaine, ce à quoi je réponds que l'existence est futile et vaine, et que nos possessions ont au moins le mérite d'une existence palpable et transmissible à l'heure de notre trépas, ce qui n'est le cas ni de nos relations, ni de nos sentiments.

Mais cette aptitude à la consommation, tant décriée par les ingrats qui en jouissent si naturellement sous nos latitudes, est justement ce qui fait défaut et provoque le malheur des sociétés qui en sont privées, par exemple par un système économique inadapté. On ne me fera pas croire que les vagues de migration de Cuba vers les États-Unis ne charriaient que des réfugiés politiques, ni que le rideau de fer n'a été construit que pour retenir les camarades qui n'aimaient pas le rouge. La privation de consommation correspond tout simplement à ce qu'on appelle couramment la misère.

L'homme a besoin de consommer, que ce soit pour vivre ou pour être heureux (même si, comme toute obsession, celle de la consommation l'éloignera du bonheur, de même que la modération en la matière ne lui suffira pas pour l'atteindre).
On ne m'ôtera pas de l'idée que toute tentative d'application d'un système basé sur l'idée que l'homme peut aller à l'encontre de sa nature profonde, notamment en la matière, est vouée aux conséquences les plus désastreuses.

Est-ce que ça implique pour autant qu'on doive consommer n'importe comment, à tort et à travers, sans limite ? Évidemment non. C'est impossible, que ce soit à cause de la raréfaction du non-renouvelable ou des limites de production du renouvelable. Mais le libre marché reste, d'expérience humaine, le moyen le plus efficace de gérer la rareté des choses, en adaptant leurs prix au rapport entre ladite rareté et la demande.

vendredi 24 avril 2009

Facebook

Ce soir j'ai envie de gueuler. Oui, comme ça, ça arrive des fois, la fatigue sans doute...
En fait j'ai envie de haïr. On ne le dit pas assez, la haine est un sentiment très sain, source de beaucoup de satisfaction. Après tout, la haine, plus sans doute que tout autre sentiment, sait tellement bien nous éloigner de nos remises en question nombrilistes et nous submerger de la préoccupation de l'autre, de cette charogne qu'on déteste parfois sans savoir pourquoi, si absorbé qu'on est dans l'exécration la plus enivrante.

Manque de pot, en ce moment je ne hais personne. Il y a bien deux ou trois gus qui m'énervent, une poignée de quidams qui me susciteraient le plus profond soulagement en se décidant enfin à n'avoir jamais existé... Mais entre la simple gêne et la haine s'étend le profond fossé du plaisir sadique qu'on éprouve à s'abîmer dans la détestation.

Non, je ne vais pas pouvoir gueuler sur quelqu'un, il va falloir que je me défoule sur quelque chose, un concept quelconque. Mais quoi ? J'en ai un peu marre de m'acharner sur la gauche, la religion ou la bien-pensance pseudo-humaniste. Aujourd'hui je vais faire dans le consensuel, je vais taper sur Facebook !

Facebook, c'est comme TF1, les supermarchés, les véhicules polluants et les cigarettes : tout le monde s'accorde à dire que c'est nul à chier, que ça sert à rien et parfois même que c'est nocif, mais tout le monde y passe sa vie quand même.
C'est donc une cible facile que je choisis ce soir, une cible déjà un peu à terre, avec les marques de godasses encore sur la gueule pour m'indiquer là où je peux taper, les bons arguments pré-mâchés en libre-service.

Franchement est-ce que ce n'est pas criminel, à l'heure actuelle où la procrastination pourrait presque être élevée au rang de problème de société, de mettre entre toutes les mains un outil aussi incroyablement utile à la seule fin de perdre son temps ?
Il faudrait recenser le nombre d'étudiants qui, à l'heure de leur vie où leurs capacités physiques et cérébrales sont à leur potentiel optimum, où ils peuvent retenir et mémoriser des milliers d'informations intéressantes, faire du sport ou encore voyager, viennent s'échouer lamentablement sur la page blanche et bleue, dilapidant leur précieux âge d'or en distractions désinvoltes et commentaires oisifs, et ce bien souvent à la veille même de leurs examens.

Un truc qu'il faut savoir, c'est que j'y passe des heures sur cette connerie. Que celui qui ne s'est jamais repris plusieurs fois dans la soirée à fixer bêtement sa liste de contacts MSN me jette la première pierre; je scotche abusivement devant ma page de news, rafraîchissant régulièrement à l'affût de... à l'affût de quoi d'ailleurs ? Du dernier bon mot d'un cousin lointain ? D'une vidéo vaguement marrante ayant déjà fait plusieurs fois le tour du Web ? D'un évasif morceau de vie offert au commentaire par un flirt du moment ou une conquête potentielle ? Du résultat du test qui va me révéler avec lequel des personnages de Grey's Anatomy un copain de vacances à demi oublié a le plus d'affinités ?
Je me suis même retrouvé à avoir des conversations avec moi-même, commentant mes propres commentaires ! Faut quand même être sacrément désœuvré, alors que, et je m'en presque-plaignais ici-même il y a peu, il y a plus à découvrir en ce bas monde qu'on est même seulement capable de l'appréhender.
Tandis qu'il m'est donné plein loisir de m'indigner devant le spectacle pathétique de ceux de mes proches qui rejoignent les groupes leur promettant monts et merveilles s'ils invitent tous leurs amis, ou encore deviennent fan de "Bizoux et kalins" et autres "la pai c mieu kla guère !!", je dispense moi-même mes commentaires et bons mots, qui doivent bien eux aussi sonner creux et paraître insipides et risibles, au moins à un probable autre désœuvré encore plus prétentieux et égotique que moi, alimentant ainsi la grande chaîne du ridicule 2.0.

Bon, ne jetons pas bébé avec l'eau du bain, c'est une perte de temps qui a le mérite d'être sociale, ça permet d'échanger quelques photos... Et puis ça aide vraiment à garder des contacts. Assez peu au final, pas forcément ceux qui comptent, mais les vraies affinités, les gens dont on commente volontiers les frasques et qui s'amusent des nôtres en retour, et cela dans la durée.
Comme bien souvent, ma critique un peu facile n'est pas dépourvue d'une certaine dose d'affection - si j'ose dire... - et d'un intérêt pas complètement malveillant.

Et non, même pour toi Facebook, ce n'est pas encore ce soir, malgré toute l'envie qui m'en étreint, que j'arriverai à éprouver de nouveau cette vraie, belle haine gratuite.