jeudi 20 décembre 2007

Saine violence

J'ai beau me considérer comme fondamentalement pacifiste, je trouve que la violence est, d'une manière générale, beaucoup trop décriée dans nos sociétés prétendument civilisées. Elle est pourtant indissociable de notre histoire humaine, son recours fait partie de ce qui distingue un être humain d'un robot et la diversité de ses formes est un des éléments qui nous distinguent des animaux.
Où est passé le temps où violence rimait avec noblesse ? Où sont-ils ces solides vikings qui ne gagnaient le valhalla qu'en succombant sur un champ de bataille, l'épée couverte du sang de leur ennemi ? C'est au combat que les quelques Romains dont l'Histoire a gardé trace ont gagné leur honneur. C'est par les duels que les aristocrates de la Renaissance défendaient le leur. Les chevaliers se créaient une réputation de batailles en tournois, et tous ces généraux et maréchaux dont nos rues portent le nom n'ont cueilli la gloire que sur le sentier de la guerre.
La violence est tellement humaine que j'estime qu'elle a droit, comme en théorie la plupart des êtres humains, à un procès équitable avant d'être condamnée. Pour la suite de cet article, je serai son juge, laissant la parole tantôt à sa défense, tantôt à son accusation. Je te laisse le rôle du juré pour lui rendre, en ton âme et conscience, ce qui, selon toi, doit être sa juste sentence.

Une brève analyse, peut-être incomplète du fait de sa rapidité et du manque d'occasion que j'ai eu d'y revenir, m'a permis de classer les motivations des comportements violents en cinq grandes catégories : la défense, la domination, la résolution des problèmes, la vengeance, et la violence gratuite pour le plaisir.
Évidemment, un même acte de violence peut tout-à-fait relever de plusieurs, voire de toutes ces catégories. Néanmoins j'ai beau me creuser le citron, je n'arrive pas à en concevoir un qui ne soit motivé par aucune d'entre elles, sauf peut-être la violence involontaire et inconsciente qui, en tout état de cause, n'a pas de motivation.

Les réactions violentes de défense me semblent les plus justifiables et, en un sens, les plus nobles, surtout quand il s'agit de défendre quelqu'un d'autre. Elles ont un caractère immédiat, une origine instinctive due à d'évidents mécanismes évolutifs de survie. Une violence préméditée pour se défendre entre plus dans le cadre d'une résolution de problème.
On en trouve de toutes sortes et on pourrait les diviser en de nombreuses sous-catégories suivant la nature de l'agression subie : morale ou physique, volontaire ou non, dirigée vers un tiers ou vers soi-même.
Evidemment, il est beaucoup moins noble et justifié de réagir violemment à une attaque morale involontaire sur sa personne qu'à une attaque physique sur une personne qu'on aime. Seulement voilà, la violence de défense n'est pas forcément raisonnée et le contrôle qu'on a dessus ne dépend pas vraiment de notre bon sens. C'est une pulsion, qui va être plus ou moins maitrisée selon les individus et les situations. On ne réagit pas tous de la même façon à un stimulus lambda. Même un individu donné ne gèrera pas sa réaction de la même façon pour un même stimulus selon le contexte.
A vrai dire, elle peut reposer sur tellement de facteurs, et être d'une telle complexité, qu'il ne me parait pas possible de rendre mon verdict de manière générale. Elle doit être jugée au cas par cas, selon le contexte et des critères d'ordre moraux qui dépendent de chacun. Mais quel que soit sa cause ou son degré d'exagération, elle reste naturelle et normale.

La violence de domination est un cas beaucoup plus simple. Tout comme la violence de défense, c'est un comportement instinctif, qu'on retrouve chez l'animal et qui découle de mécanismes évolutifs évidents : le mécanisme de survie de défense du territoire et des mécanismes de reproduction, avec en tête la notion de mâle (voire de femelle) dominant(e).
Contrairement à la violence défensive, la violence de domination n'a plus sa place dans la société. Nous avons aujourd'hui des avocats et des notaires qui se chargent pour nous d'établir, via des certificats de propriété, les limites de notre territoire. Quant à la reproduction, la diversité et la mobilité des populations actuelles remplacent avantageusement le concept de mâle dominant dans la prévention des tares consanguines.
La violence de domination est généralement un comportement propre à un individu : "on l'a ou on l'a pas". L'exemple typique en est le cas du looser qui bat sa femme ou ses gosses, ou encore celui du caïd qui sème la violence et la peur dans le seul but de se voir témoigner la feinte d'un respect simulé. Elle ne sert qu'à rabaisser l'autre au profit de sa propre estime.
Ma sentence sera simple : l'inadaptation doit entrainer l'extinction. On pourrait craindre qu'au vu du nouveau fonctionnement de la justice évolutive humaine (cf mon article Évolution), cette décision ne soit annulée en appel. Mais j'aime à croire que, comme nombre de tares génétiques, l'expression de la violence de domination nécessite certains stimulus environnementaux, et qu'il nous sera peut-être un jour possible de l'éradiquer.

Quoiqu'en disent tous nos vieux adages, dont tu dois aujourd'hui deviner tout le bien que je pense, la violence règle des problèmes. Pensez au nombre de gens qui se brouillent chaque jour avec un ami pour un outrage quelconque ou un malentendu ridicule. Ne serait-il pas plus simple et même plus sain, plutôt que de s'enfermer dans l'adversité, la rancœur et même la haine pendant des années, qu'ils laissent leurs poings parler une dizaine de minutes.
Quoiqu'on en dise, la violence soulage, apaise les frustrations et aide à relativiser les problèmes. Bien sûr, il est moins dangereux de régler les conflits sur un terrain d'athlétisme ou par une partie de belotte, mais cela n'apaise pas les pulsions physiques dont notre statut d'humain nous tient prisonniers.
Je parle ici exclusivement de la violence de résolution des problèmes, qu'il s'agisse d'un différend entre amis, de la reconquête d'un bien ou d'un territoire extorqué ou d'éloigner de sa belle un soupirant inopportun (ou éloigner de son homme une aguicheuse débridée selon ton sexe, ou n'importe quelle autre combinaison selon ton orientation sexuelle).
On retrouve également cette violence chez les animaux, mais de manière moins marquée. En effet, les carnivores y ont recours pour se nourrir (ce qui occupe tout de même le plus clair de leur temps) et la plupart des autres animaux pour la défense du territoire (qui est également un mécanisme de défense et de domination).
Nous en avons aussi l'usage dans ces optiques, mais pas seulement. J'ai cité, en début de paragraphe, la plupart des exemples qui me sont venus en tête, mais il en reste trois assez imagés qui illustrent bien un autre aspect de la résolution humaine des problèmes par la violence. Ceux-ci me paraissent cependant beaucoup moins bénéfiques que les précédents. Le premier, c'est la mafia et le grand banditisme en général, qui gère par la violence et impose ses règles, son code moral et son ordre par la violence, mais tue aussi parfois sans animosité ni menace immédiate, juste pour les affaires, par commodité. Le second, c'est le terrorisme. Le troisième exemple, c'est l'ensemble des châtiments corporels, de la torture au fouet, en allant jusqu'à la peine de mort.
Mon jugement sur cette forme de violence sera donc en trois parties.
Les vieilles survivances instinctives n'ont pas plus leur place dans le monde actuel que la violence de domination, et ont causé bien assez de guerres et de disparitions d'espèces animales. Nous pouvons aujourd'hui nous en passer. Je ne parle évidemment pas ici de l'abattage des animaux qui, quoiqu'en disent nos amis végétariens, n'a aujourd'hui plus grand chose à voir avec de la violence, mais nous avons eu notre quota de guerres de territoires et la chasse, même pour se nourrir, mérite de rester réglementée.
La violence pour contrôler ou imposer sa volonté est condamnable, mais c'est bien souvent un moyen efficace d'arriver à ses fins. Le débat autour de ce point particulier serait trop épineux pour que je rende mon verdict ici.
Et enfin, je propose une mise à l'épreuve pour la violence dans la résolution de certains conflits.

La vengeance est une forme de violence typiquement humaine, les animaux n'ayant pas ce genre de préoccupations. Elle n'est donc pas réellement instinctive, mais peut se manifester aussi bien de manière brutale et soudaine que froide, mure et réfléchie, telle qu'on la dit meilleure.
Même si elle a un côté noble - l'image du vengeur masqué réparant les injustices et traquant sans répit le meurtrier de sa bien-aimée n'a pas vraiment déserté l'inconscient collectif - la vengeance n'est globalement que nuisible. Elle est en effet la seule responsable du cycle sans fin de violence, du fait que la violence engendre la violence.
Je le sais pour l'avoir expérimenté par moi-même, toute la littérature moralisatrice qui veut que la vengeance n'engendre pas de satisfaction est complètement à côté de la plaque. La vengeance apporte une grande satisfaction et une certaine estime de soi. Mais c'est en fait la satisfaction du devoir accompli, qui peut être obtenue de bien d'autres manières plus constructives.
Son seul aspect positif, qui est quand même loin d'être négligeable, c'est que sa considération permet de maintenir l'ordre. C'est aussi par peur de représaille que ceux qui nous entourent restent corrects envers nous et ne s'aventurent pas à tenter de nous léser.
Je ne condamne pas la vengeance; bien que nuisible, elle est souvent légitime. Je me contenterai donc de penser que nous pourrions avantageusement nous en passer.

Le dernier cas est extrêmement particulier, en ce qu'il n'a rien de naturel. C'est à la fois un comportement exclusivement propre à l'être humain et le seul type de violence qui soit parfaitement inhumain. Il s'agit du sadisme.
La violence pour le plaisir est uniquement le propre du pervers et du psychopate. Les autres motivations sont typiquement humaines et nous les éprouvons tous (à l'exception sans doute de la domination, qui reste tout de même indéniablement naturelle), qu'elles finissent par nous mener à la violence ou non.
Il y a de nombreux cas où la violence nous procure du plaisir, mais ça reste toujours indirect : ça renforce notre propre estime avec l'impression d'être un gros dur, l'acte physique de frapper (voire de tuer) nous soulage, ainsi que la satisfaction d'avoir infligé un châtiment mérité. Mais ce n'est normalement pas la violence en elle-même qui nous plait, pas le fait d'avoir infligé de la souffrance pour l'infliger. Ce type de satisfaction n'a rien de naturel, rien d'humain.
La violence pour la violence, par pur plaisir, est relativement rare par rapport aux autres mais relève réellement de l'anormalité et de la pathologie psychologique. Je la condamne évidemment, sans toutefois arriver à en vouloir à ceux qui la dispensent : les pauvres ne sont bien souvent pas responsables de leurs pulsions et de leur nocive anormalité.

Bref, pour conclure cet article, disons juste que se contenter de condamner la violence quelles que soient les circonstances est trop simple. Il existe des violences saines qui permettent de réconcilier notre conscience d'être humain civilisé et nos pulsions d'être humain tout court. Bien sûr, il faut apprendre à la maîtriser. La violence ne devrait jamais servir de prétexte à la lâcheté, pas plus que le pacifisme d'ailleurs.

samedi 15 décembre 2007

Pirates

Déjà à l'époque de la sortie de l'enregistreur cassette audio, on a beaucoup crié au scandale. Puis est arrivée l'ère des graveurs, où le piratage s'est étendu de la musique au jeu vidéo. On a encore fait couler beaucoup d'encre sur ces malversations qui, même restant marginales, ouvraient des fenêtres bien gênantes au goût des industries concernées. Il faut croire que c'était plutôt à bon escient, dans la mesure où ces évènements préfiguraient effectivement l'avènement du vrai grand ennemi : le téléchargement.
Napster fut le coup de pied dans la fourmilière, chacun pouvait y télécharger gratuitement toute la musique qu'il voulait. C'était aussi l'époque de la naissance de l'ADSL, des premières connections par câble et du forfait AOL illimité. Les modems 56k chauffaient sous la charge des données illégales. Les chiffres d'affaires des maisons de disques restaient sensiblement les mêmes, néanmoins un front de résistance composé d'artistes milliardaires en baisse dans les charts et cherchant un bouc-émissaire à charger pour leur échec partit à l'assaut du réseau pirate. Mais tel l'Hydre de Lerne, du coup tranché de Napster sortirent une multitude de nouvelles têtes. Il était trop tard pour tuer le piratage, et au lieu de l'affaiblir, les artistes lui avaient fait la publicité qui lui manquait pour se répandre partout.
Puis les chiffres des maisons de disques ont commencé à baisser pour de vrai, on a passé toutes sortes de lois mais rien n'a vraiment changé.

Je ne te le cacherai pas, je suis moi-même un gros téléchargeur de musique, dans un milieu musical underground où les labels ferment les uns après les autres et où le piratage est donc assez mal vu. J'en suis même venu à culpabiliser au point de cesser pour un temps presque toute activité de téléchargement musical. Puis je me suis mis à réfléchir et à voir les choses sous un angle tout à fait différent que je vais tenter de te faire partager.

La question de base que je me suis posé est simple : A qui le téléchargement nuit-il ?
Les premiers auxquels on pense sont bien entendu les artistes. Pourtant on oublie trop souvent de préciser que, mises à part les quelques stars riches à millions qui ont eu l'opportunité au cours de leur carrière d'user de leur notoriété pour renégocier avec leur maison de disque un contrat intéressant, les artistes touchent très peu d'argent sur leurs ventes de disque. Et quand on n'a pas affaire à une grosse major-sangsue qui leur offre le choix entre l'anonymat et un contrat de 15 albums presque gratuits, on a tombe sur un petit label honnête qui perd de l'argent sur nombre de ses productions et qui, pour des raisons de survie, ne peut pas se permettre d'offrir aux groupes qui marchent mieux une rémunération au niveau de leurs ventes.
On peut donc considérer que la nuisance apportée aux artistes à ce niveau est assez minime. En revanche, le téléchargement gratuit permet aux gens d'être en contact direct avec la production artistique. Les groupes touchent donc plus de gens qui, même sans avoir acheté légalement leurs albums, deviennent des fans, vont aux concerts, achètent les produits dérivés. Je ne crois pas qu'il y ait eu de statistique sur ce point mais je suis persuadé que les ventes de places et le merchandising ont dû exploser pour bon nombre de groupes pendant que leurs ventes d'albums baissaient. Et un tee-shirt, ça coûte moins cher à fabriquer qu'un album pour le même prix de vente, c'est des sous directement dans la poche des groupes et en plus ça fait de la pub.
Je pense que dans l'ensemble, les artistes, à part quelques multi-millionnaires déjà connus de tous et qui ne sont sans doute pas pour autant tombé dans la misère, ont plus bénéficié de l'avènement du téléchargement illégal qu'ils n'en ont pâti.

Ha oui mais dans les maisons de disque ça fait des ravages. Effectivement, de nombreux labels ferment, les résultats des majors ont largement reculé, l'industrie du disque ne va pas bien.
Mais a-t-on vraiment besoin des maisons de disque ? Je sens que je soulève un point sensible, mais avant de t'indigner et de décider pour de bon que cette fois je dois vraiment être un sale con, laisse moi le temps de développer.
Je suis conscient de l'importance du travail d'un label pour un groupe : s'occuper de l'enregistrement, de la distribution, de la promotion... Mais en a-t-on toujours besoin aujourd'hui ?
Nous vivons une époque où quasiment n'importe qui peut s'équiper, pour un coût parfois même inférieur à celui de ses instruments de musique, d'outils lui permettant de réaliser des enregistrements d'une qualité bien supérieure à ce que rendait du matériel professionnel il y a une vingtaine d'années. Les Beatles ou les Stones ont enregistré leurs albums les plus mythiques sur des 8-pistes magnétiques. On a aujourd'hui, pour quelques centaines d'euros, des enregistreurs 48-pistes numériques avec la possibilité de gérer tous les traitements imaginables via l'informatique. Il n'a jamais été aussi facile et bon marché de produire un enregistrement de qualité.
Quant à la distribution et la promotion, ne peut-on pas tout simplement laisser faire Internet et le bouche à oreille. Si la qualité musicale dans la composition et l'exécution est vraiment au rendez-vous, l'artiste a aujourd'hui à sa disposition des moyens de diffuser sa musique simplement dans le monde entier et pour un coût quasiment nul.

Imagine ça deux minutes : un monde dans lequel l'écoute de la musique serait totalement gratuite, où ce ne serait plus les grosses majors qui imposeraient ses goûts à la populace à coup de promo-bulldozer et de passages radio incessant, où le premier critère de popularité d'un groupe ne serait plus la pub dont il a fait l'objet mais la qualité de son œuvre. On ne paierait plus que pour voir sur scène les groupes qu'on a adoré découvrir gratuitement sur son PC (et il y en aurait sans doute beaucoup plus puisqu'on n'aurait pas à se délester de 15€ par album jusqu'à en trouver un qui nous plaise vraiment).
Ceux qui n'ont pas Internet et les aficionados du support CD ne seraient pas forcément en reste pour autant ; ça ne marquerait pas nécessairement l'arrêt de mort des disquaires. On pourrait facilement mettre en place un système d'albums virtuels, comme c'est le cas pour les billets de concert à l'heure actuelle. Le vendeur pourrait télécharger gratuitement l'album et sa jaquette dans un format prévu spécialement pour une machine à CD qui ressembleraient aux imprimantes à tickets actuelles, continuer à jouer son rôle de conseiller et vendre un produit considérablement moins cher tout en augmentant ses marges. Cela réglerait même le problème des écarts constatés entre la grande distribution et les vendeurs indépendants, que ce soit en terme de marges ou d'ampleur du catalogue.
Un tel monde est totalement accessible et se passerait très bien des labels et maisons de disques. Aussi utiles qu'ils aient été, je ne peux m'empêcher de penser qu'on serait mieux sans eux maintenant que le support est gratuit, que la communication est facile et l'enregistrement bon marché.

Cette réflexion peut aussi s'appliquer à d'autres domaines, comme le piratage des séries télévisées en constante augmentation. Les chaînes qui les produisent n'ont-elles pas intérêt, plutôt que de gaspiller des moyens à faire la guerre au piratage, à proposer elles-mêmes le téléchargement ou un visionnage en streaming haute qualité de ces mêmes séries en y incluant les même publicités qu'à la télé, comme l'a déjà fait la chaine ABC ? Les gens feront vite le choix de supporter trois minutes de publicité plutôt que de passer par le téléchargement illégal, plus difficile d'accès.

Je pense que ce que nous prenons à l'heure actuelle comme du piratage et du vol n'est en fait que l'aube d'une révolution culturelle (pas au sens communiste du terme attention !). Le support virtuel gratuit et l'incessante augmentation des débits de l'Internet libéralisent totalement notre accès à la culture. Tout ce qu'il nous manque désormais, c'est la volonté de supprimer les intermédiaires dépassés et la capacité d'accepter que le gratuit peut, à sa façon et au moins dans ce domaine, générer autant de profits que le tout-payant, et ce pour tout le monde.