Malgré tous mes raisonnements païens et mes propos blasphématoires, je ne rejette pas totalement le concept de dieu. En fait, j'entretiens avec la religion des rapports assez complexes, un étrange mélange de fascination et de répulsion, d'intérêt et de rejet, de curiosité et de peur même.
J'ai beau rejeter le concept du dieu chrétien tel qu'on me l'appris, je n'arrive pas totalement à m'en détacher.
Même si je pense qu'il est plus probable que Dieu n'existe pas, je ne peux retenir certaines pensées purement déistes. Je maintiens un ensemble de vieux réflexes en quelques sortes, un peu comme le soldat revenu de la guerre continue à regarder derrière son épaule même s'il sait qu'il a désormais très peu de chance d'y voir un assaillant.
Je continue à essayer de maintenir un semblant d'équilibre entre le bien et le mal dans ce que je fais, je mesure mes actes suivant certains principes, pour beaucoup hérités de la morale chrétienne, et quand je veux très fort quelque chose qui ne dépend pas que de moi, je continue à me tourner instinctivement vers le Ciel ou vers une entité quelconque (dieu, chance, destin) qui m'y aiderait.
Et force est de reconnaitre que je ne suis pas en mesure de prouver que c'est vain.
La vie m'a plutôt gâté (tiens, encore une tournure de phrase un peu déiste) et les choses que j'ai vraiment voulu, dont j'ai vraiment formulé le souhait, j'ai fini, pour peu qu'elles soient réalisables, par en obtenir une bonne part bien qu'encore jeune.
Évidemment, cela a bien souvent pris des tournures évasives, presqu'ironiques parfois, rien que par le temps que ça mettait, la façon dont je finissais par obtenir ce que je désirais ou le contexte dans lequel ça arrivait.
Bien sûr, ce n'est ni une preuve, ni même un argument en (dé)faveur de l'existence d'un dieu quelconque. Bien au contraire, je cherche ici à exprimer mon incertitude à ce sujet.
J'ai fini par rejeter, sans doute pour de bon, le catholicisme et la chrétienté de manière générale car je trouvais leur vision de Dieu complètement incohérente avec le monde dans lequel nous vivons. Et puis je n'ai d'ailleurs jamais adhéré à cette histoire de Jésus. Aujourd'hui on voit partout des gens faire des tours de magie au moins aussi impressionnant que les "miracles" décrits dans l'Evangile et ce n'est pas pour autant qu'on croit leurs auteurs quand ils prétendent être un dieu incarné.
Me retrouvant donc sans religion, je n'ai pas tellement cherché à en trouver une nouvelle. Chacune présente, de là où je les vois, ses failles et ses faiblesses avec ses rites ridicules basés sur rien de concret, si ce n'est des mythes fantastiques dignes d'une roman de seconde zone.
Donc en l'absence de dieu référent pour me dire comment penser, je me créé ma propre ligne de conduite, avec ma petite logique et mes petits principes, basés sur ma maigre expérience et donc en perpétuelle évolution. En fait, je me juge moi-même selon mes propres critères.
Si un dieu quelconque veut que je me plie à sa volonté, qu'il commence par se révéler à moi de manière indiscutable et me l'expliquer. En attendant, ma volonté sera la seule à laquelle je me plierai.
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