jeudi 3 février 2011

Les époustouflants progrès de l'imagerie médicale

Ce soir, je te présente une autre revue d'une conférence du TED, où le bien nommé docteur Anders Ynnerman nous montre comment ont émergé des sortes d'iPad géants servant de tables d'autopsie virtuelle, permettant de dévoiler et de manipuler des images de n'importe quelle couche intérieure d'un corps humain – et même animal ! On peut ainsi visualiser avec un niveau de détail jusqu'ici inégalé le cœur d'un patient avant même de l'ouvrir pour opérer, pratiquer en un temps record une autopsie exhaustive et même étendre les applications à la zoologie ou à la neurologie. Le potentiel de ce genre d'outils dans les domaines du diagnostic, de la réduction des risques chirurgicaux ou de la recherche est proprement vertigineux, sans même évoquer son aspect ludique.

Détail non moins intéressant, le chercheur nous explique aussi comment ces technologies ont pu émerger, grâce à la production en masse de cartes graphiques sans cesse plus puissantes ayant pour objet initial... le jeu sur ordinateur. Les dernières cartes graphiques NVIDIA, fruit d'un effort de développement considérable nourri quasi-exclusivement par l'insatiable appétit des gamers de tous pays pour des jeux toujours plus beaux et fluides, permettent aujourd'hui la mise au point d'un matériel médical susceptible, dans un futur proche, de sauver et d'améliorer un nombre incalculable de vies humaines.

On tient là un magnifique exemple illustrant comment les aspects les plus puérils de notre société de consommation, ceux auxquels une économie dirigée aurait sans le moindre doute accordé le moins d'intérêt, ont pu, dans un système de marché libre, déclencher une évolution totalement imprévisible dans le plus crucial des domaines économiques : la santé.

Un autre exemple fascinant est celui de la PlayStation 3, dont l'US Air Force s'est récemment procuré dans les 2000 exemplaires pour fabriquer le 33è ordinateur le plus puissant du monde, et ce pour un coût total représentant 5 à 10% de celui traditionnellement dévolu à ce genre de super-système. À 2 millions d'euro le super-ordinateur on n'en est pas encore à pouvoir parler de démocratisation, mais on se rend bien compte que le potentiel d'évolution de ce genre de technologies est impressionnant, et surtout imprévisible.

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